Dans quelle mesure vos capacités d’écoute sont-elles bonnes ?

J’ai un bon ami qui a une habitude ennuyeuse. Elle fait ça tout le temps, et elle ne s’en rend même pas compte. Elle me pose une question et quand je suis à peine au milieu de la réponse, elle passe à la question suivante, ou du moins montre assez d’impatience dans ses gestes pour suggérer que j’ai pris plus de temps que le temps qu’elle m’avait accordé pour obtenir la réponse.

Une fois que j’ai testé ça. Dès que j’ai senti que sa capacité d’attention diminuait, j’ai immédiatement trouvé une raison pour arrêter mon explication à mi-chemin. Elle n’a même pas réalisé qu’elle n’avait pas obtenu la réponse à sa première question. Elle est passée à sa question suivante dès qu’il y a eu une petite pause dans la conversation.

Ça t’est déjà arrivé ? Avez-vous été victime de cette habitude ? Inversement, êtes-vous susceptible d’en couper un avant qu’ils ne terminent leur réponse ?

Pourquoi cela se produit-il ? Et, que pouvez-vous faire à ce sujet sans être grossier ou méchant ?

Voyons d’abord pourquoi les gens posent des questions ou cherchent de l’information.

  • Certaines personnes aiment s’entendre parler. Ils ne sont pas vraiment intéressés à entendre ce que les autres ont à dire. Pour ces personnes, poser des questions est un moyen par lequel elles s’expriment. C’est ainsi qu’ils créent et maintiennent le contrôle de la conversation.
  • Certaines personnes veulent des réponses qu’elles ont déjà en tête, c’est-à-dire qu’elles connaissent la réponse et qu’elles veulent vous tester pour voir si vous êtes aussi intelligent qu’elles. C’est une mesure qu’ils utilisent pour mesurer si vous appartenez au « cercle intérieur ».
  • Certaines personnes veulent simplement que leur point de vue soit validé. Donc, si vous êtes une figure d’autorité ou un expert en la matière, et que vous êtes d’accord avec leurs points de vue, alors leur objectif est atteint. Ils veulent rapidement passer à un autre sujet. Ils ont déjà « mérité » leur insigne d’honneur lorsque vous avez validé leur point de vue. D’un autre côté, si vous êtes un expert ou non en la matière à leurs yeux, ils perdent tout intérêt dès que vous commencez à vous écarter de leurs attentes.
  • Certaines personnes veulent des réponses adaptées à leurs attentes. Ces attentes comprennent non seulement le contenu (c’est-à-dire la « bonne » réponse), mais aussi la longueur et le format de la réponse. Ainsi, si votre réponse prend un peu plus de temps ou n’est pas fournie dans le format qu’ils voulaient, ils perdent tout intérêt.
  • Enfin, il y a des gens qui recherchent véritablement l’information comme une fin en soi. Ils poseront la question et attendront la réponse, sans aucune idée préconçue de la réponse – son contenu, sa longueur ou son format.

Évidemment, le dernier mode fournit le terrain le plus fertile pour développer et améliorer de bonnes aptitudes à l’écoute. Quels sont les avantages d’une telle réceptivité et d’une telle humilité ? Premièrement, elle permet à la personne qui pose la question d’apprendre – peut-être des informations ou des explications qu’elle cherche, ou une perspective différente sur la réponse qu’elle a déjà. Quand vous écoutez avec un esprit ouvert, des richesses étonnantes se présentent à vous. Deuxièmement, il donne à l’intervenant l’impression que son opinion ou ses connaissances comptent pour quelqu’un d’autre. C’est très important pour l’auto-validation et la reconnaissance par les pairs. Troisièmement, elle offre une occasion unique de créer des liens entre les parties et d’avoir une conversation efficace.

Mais tous les autres modes exigent que nous fassions un auto-examen. Nous avons déjà examiné brièvement les motivations qui sous-tendent ce comportement. Une chose que l’on peut dire à propos des quatre premiers modes est qu’ils ne sont pas mutuellement gratifiants et ne créent pas de conversation efficace. De plus, le coût à long terme est plus élevé que l’avantage temporaire. Afin de créer des relations mutuellement enrichissantes  » gagnant-gagnant « , il faut mettre l’accent sur l’absorption de soi plutôt que sur l’absorption de l’autre.

Voyons maintenant comment y faire face, si vous êtes du côté récepteur des quatre premiers modes. Voici une solution rapide à mettre en œuvre. Ne faites pas ça la première ou la deuxième fois que quelqu’un vous coupe la parole. Mais une fois que vous avez établi qu’il s’agit du modus operandus de cette personne, vous pouvez délibérément formuler une courte réponse succincte (oui, non, peut-être) mais laissez un fil devant elle pour tirer. Ils ont donc maintenant le contrôle d’obtenir la réponse complète, s’ils le veulent. S’ils s’en vont, passez à autre chose, alors vous leur avez donné tout ce dont ils ont besoin. Tu n’as plus besoin de gaspiller ta salive.

Exemple : Je suis d’accord avec vous 90 p. 100 du temps, mais…. Arrêtez vous là. N’allez pas plus loin. Si l’autre personne veut savoir pourquoi, comment et quand, elle devra vous poser une autre question.

Pour que des relations mutuellement enrichissantes  » gagnant-gagnant  » se développent et se développent, nous devons commencer par un respect sain les uns pour les autres. L’auto-absorption doit être modérée, sinon entièrement substituée, par d’autres moyens d’absorption. Lorsque nous avons développé ces deux habitudes, une bonne capacité d’écoute est plus facile à développer.